Quand le soleil se lève sur Nil

Au pays du matin calme

La photographie, c’est souvent une question d’être au bon moment au bon endroit. Six heures du mat… Walhain s’éveille … Je me suis levée tôt ce jour-là pour capter les bancs de brume dans la campagne. De bancs de brume nenni mais - coup de bol - un fermier s’active devant sa ferme. La lumière est superbe, la ferme rustique à souhait et l’homme, affable, m’autorise à prendre des photos. Tout en trayant ses vaches nous discutons de tout et de rien, de sa ferme, du métier d’agriculteur, de la photographie …. C’est une exploitation de taille modeste occupée par une famille de quatre personnes d’un certain âge. Vaches, poules, coqs et chats, semblent vivre en bonne entente. Dans la cour, quelques étables, un grand fenil et des vieux tracteurs. Une brave dame, un peu surprise et méfiante de mon intrusion, vient nourrir les chats. La journée commence tôt dans cette ferme ; que l’on passe le matin ou le soir, Michel est occupé à traire ses vaches. A la belle saison, matin et soir les vaches sont conduites au pré, pour le plus trand plaisir des automobilistes et cycliste qui tous s’arrêtent, fascinés comme je le suis par ce spectacle d’un autre temps.

A plusieurs reprises j’y reviendrai, tant pour me ressourcer dans la cour de cette ferme que pour apprivoiser par petites touches ses habitants. Jusqu’au jour où ils me feront l’honneur de venir à une de mes expositions. Une belle rencontre d’un autre type.